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Tuesday, 9 July 2013

Hommage au Faune

On Thursday I watched Boston Ballet's performance of Afternoon of a Faun (see "Boston Ballet: 'High as a flag on the Fourth of July!'"). As you can see from my review, they danced it well. 

That ballet means a lot to me because it was the first ballet I ever saw,  But it is also an important work in the history of dance. It was one of the first (if not the first) works to be centred on the male principal rather than the ballerina. Hardly surprising as it was choreographed and first danced by Vaslav Nijinsky.  Amazingly, there survives the following clip of Nijinsky as the Faun in 1912.


It is also important as one of the first (if not the first) of Diaghilev's brilliant fusions of art, choreography, literature and music. 

The sets were the work of Leon Bakst.   It was an exhibition of Bakst's work at the V & A that led me to the the Ballet Russes and hence to ballet. The music was by Claude Debussy upon the inspiration of the poem by  Stéphane Mallarmé:

"L’APRÈS-MIDI D’VN FAVNE
LE FAVNE
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s’achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois mêmes, prouve, hélas ! que bien seul je m’offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses.
Réfléchissons..
ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux !
Faune, l’illusion s’échappe des yeux bleus
Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste :
Mais, l’autre tout soupirs, dis-tu qu’elle contraste
Comme brise du jour chaude dans ta toison !
Que non ! par l’immobile et lasse pâmoison
Suffoquant de chaleurs le matin frais s’il lutte,
Ne murmure point d’eau que ne verse ma flûte
Au bosquet arrosé d’accords ; et le seul vent
Hors des deux tuyaux prompt à s’exhaler avant
Qu’il disperse le son dans une pluie aride,
C’est, à l’horizon pas remué d’une ride,
Le visible et serein souffle artificiel
De l’inspiration, qui regagne le ciel.
O bords siciliens d’un calme marécage
Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,
Tacite sous les fleurs d’étincelles,
CONTEZ
» Que je coupais ici les creux roseaux domptés
» Par le talent ; quand, sur l’or glauque de lointaines
» Verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
» Ondoie une blancheur animale au repos :
» Et qu’au prélude lent où naissent les pipeaux,
» Ce vol de cygnes, non ! de naïades se sauve
» Ou plonge.. »
Inerte, tout brûle dans l’heure fauve
Sans marquer par quel art ensemble détala
Trop d’hymen souhaité de qui cherche le la :
Alors m’éveillerai-je à la ferveur première,
Droit et seul, sous un flot antique de lumière,
Lys ! et l’un de vous tous pour l’ingénuité.
Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
Mystérieuse, due à quelque auguste dent ;
Mais, bast ! arcane tel élut pour confident
Le jonc vaste et jumeau dont sous l’azur on joue :
Qui, détournant à soi le trouble de la joue
Rêve, dans un solo long que nous amusions
La beauté d’alentour par des confusions
Fausses entre elle-même et notre chant crédule ;
Et de faire aussi haut que l’amour se module
Évanouir du songe ordinaire de dos
Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
Une sonore, vaine et monotone ligne.
Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m’attends !
Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
Des déesses ; et, par d’idolâtres peintures,
A leur ombre enlever encore des ceintures :
Ainsi, quand des raisins j’ai sucé la clarté,
Pour bannir un regret par ma feinte écarté,
Rieur, j’élève au ciel d’été la grappe vide
Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
D’ivresse, jusqu’au soir je regarde au travers.

O nymphes, regonflons des SOUVENIRS divers.
» Mon œil, trouant les joncs, dardait chaque encolure
» Immortelle, qui noie en l’onde sa brûlure
» Avec un cri de rage au ciel de la forêt ;
» Et le splendide bain de cheveux disparaît
» Dans les clartés et les frissons, ô pierreries !
» J’accours ; quand, à mes pieds, s’entrejoignent (meurtries
» De la langueur goûtée à ce mal d’être deux)
» Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux ;
» Je les ravis, sans les désenlacer, et vole
» A ce massif, haï par l’ombrage frivole,
» De roses tarissant tout parfum au soleil,
» Où notre ébat au jour consumé soit pareil.
Je t’adore, courroux des vierges, ô délice
Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse,
Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
Tressaille ! la frayeur secrète de la chair :
Des pieds de l’inhumaine au cœur de la timide
Que délaisse à la fois une innocence, humide
De larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
» Mon crime, c’est d’avoir, gai de vaincre ces peurs
» Traîtresses, divisé la touffe échevelée
» De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée ;
» Car, à peine j’allais cacher un rire ardent
» Sous les replis heureux d’une seule (gardant
» Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
» Se teignît à l’émoi de sa sœur qui s’allume,
» La petite, naïve et ne rougissant pas :)
» Que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
» Cette proie, à jamais ingrate, se délivre
» Sans pitié du sanglot dont j’étais encore ivre.
Tant pis ! vers le bonheur d’autres m’entraîneront
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui le va saisir,
Coule pour tout l’essaim éternel du désir.
A l’heure où ce bois d’or et de cendres se teinte.
Une fête s’exalte en la feuillée éteinte :
Etna ! c’est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s’épuise la flamme.
Je tiens la reine !
O sûr châtiment..
Non, mais l’âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi :
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvrir ma bouche à l’astre efficace des vins !
Couple, adieu ; je vais voir l’ombre que tu devins."
This poem is virtually untranslatable but here is one valiant attempt by Roger Fry.

To appreciate the ballet as it is performed today here is the Joffrey Ballet with Rudolf Nureyev as the Faun.



Sunday, 7 July 2013

Boston Ballet: "High as a flag on the Fourth of July!"

What better way to spend the 4 July than with Americans? Americans bring a zest to ballet. I first noticed it as a young graduate student when I saw New York City Ballet at Lincoln Center. I saw it again when American Ballet Theatre brought Cynthia Gregory and Carla Fracci to Covent Garden as America's gift to the silver jubilee celebrations of 1977. Such zest almost exploded when the Dance Theatre of Harlem came over. There are magnificent companies in Russia, Denmark and, of course, our own country but none of them have excited me as much as those Americans.

On Thursday I experienced excitement again when I saw Boston Ballet at the Coliseum. They danced a quadruple bill:
Choreographed in 1934 Serenade was the first great American ballet and was tremendously influential in the USA (see Toni Bentley "The Ballet that changed Everything" 3 Sep 2010 Wall Street Journal)   Although it alludes to the great 19th century ballets with a Tchaikovsky score it is nevertheless very American with more than a touch of Hollywood about it.  There is no scenery or props to speak of.   Just the corps de ballet in romantic tutus bathed in blue.  As the curtain rose there was a collective gasp and then spontaneous applause.  To understand why, take a butcher's at Cheryl Angear's photos in "Serenaded  by Boston Ballet" of 4 July 2013 in her excellent blog Ballet News.  I learned today that the planet Mercury has a crater called "Balanchine" because it generates blue rays reminiscent of the lighting and costumes of the ballet. 

On the 4 July the main roles were danced by Kathleen Breen Combes, Dusty Button,Seo Hye Han, Bo Busby and Nelson Madrigal. All danced well but I have to say that I was captivated by Breen Combes. It was the first time I had seen her and she was dazzling.  I was instantly reminded of Fracci when she danced at the Royal Opera House all those years ago.

So far as I know Serenade is not in the repertoire of any British company.That is a pity because it is a lovely ballet. The score is haunting and soaring and accompanies the other worldliness of the blue bathed stage perfectly. I saw the show with a student from my adult ballet class in Huddersfield who had taken class for years yet had somehow managed to reach adulthood without ever having seen ballet on the stage..  I was quite envious of her because I can think of no better introduction to ballet than Serenade.

Leon Bakst's stage setting for Faune
The next work was one that had hooked me onto ballet nearly 50 years ago: Nijinsky's L'après-midi d'un faune. I was drawn to the ballet by the richness of Leon Bakst's design rather than the choreography.   This ballet has been controversial ever since the day it was first performed by Diaghilev's Ballets Russes just over 100 years ago and it is controversial now. Cheryl Angear, who knows far more about ballet than I ever will, tweeted that it was one of her least favourite works.  It is an unconventional ballet but how can one not relish Bakst's designs, Debussy's score and Nijinsky's choreography.  Anyway the audience on Thursday seemed to love it as much as I did.  John Lam danced the Faun drawing cheers as he entered the stage with a deer like step almost becoming the creature. Ashley Ellis danced the Nymph exquisitely. 

Elo's Plan to B was the only work which we saw on Thursday that had been choreographed specifically for the Boston Ballet and its only recent work. It was first performed in Boston on the 25 March 2011.  No doubt because it is the company's very own work it was danced with particular exuberance.   The score was by Heinrich Ignaz Franz Biber von Bibern which I had not heard before. The dancers were Button, Sylvia Deaton, Isaac Akiba, Jeffrey Cirio, Paul Craid and Bradley Schlagheck. They too drew thunderous applause.

The last work was another Balanchine but from the other end of his career nearly 40 years after Serenade,   It was first performed on 18 June 1972 to a score by Stravinsky who had died just one year earlier.   This was the work that showed what this remarkable company could do and just about everybody who had come to London was on the stage. The dancers who impressed me most were Lia Cirio and her brother Jeffrey (see Lia's YouTube interview). There were also strong performances by Misa Kuranaga, Rie Ichikawa, Lasha Khovashvili and Schlagcheck.

This is the company's first visit to London since 1981 and it was a very short season. I sincerely hope they do not leave it another 30 years and that they stay longer when they return. I hate to admit it as a proud  northerner but there is something special about a London audience. I used to go to Covent Garden, the Coliseum and Festival Hall a lot when I was at law school and starting my career because those theatres rub shoulders with legal London. I got to know the regulars and, indeed, probably became one of them. Muriel from Muswell Hill and Ida from Ilford had seen everyone from Ninette de Valois to Rudolf Nureyev and analysed their performances in the minutest detail. When a London audience reacts as they did on Thursday you know you have seen something special.

More on Boston Ballet
Shelby Elsbree "Touring with Boston Ballet" 4 July 2013 The Ballet Bag
Cheryl Angear "Serenaded by Boston Ballet" 4 July 2913 Ballet news
Boston Ballet "In the Press"  Company website
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